Tu réussis. Tu avances. Tu atteins tes objectifs. Et pourtant… tu doutes. Tu te dis que tu n’es pas à la hauteur, que tu as juste eu de la chance, que tôt ou tard quelqu’un découvrira que tu n’es pas légitime.
Ce malaise, c’est le syndrome de l’imposteur. Un phénomène largement documenté, mais encore mal compris. Il touche des profils brillants, exigeants, sensibles. Et surtout, il peut t’empêcher de savourer ce que tu crées, d’assumer tes ambitions, ou d’oser plus grand.
Dans cet article, on va explorer ce syndrome, ses origines, ses formes, et surtout : comment s’en libérer, sans renier ton exigence ou ta profondeur.
Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur désigne ce sentiment persistant de ne pas mériter ses réussites, malgré des preuves objectives de compétence.
Signes fréquents :
Minimiser ses réussites
Attribuer ses succès à la chance ou à l’extérieur
Peur d’être « démasqué(e) »
Doute chronique malgré les compliments ou les résultats
Encadré psycho : Le terme a été défini pour la première fois par Pauline Clance et Suzanne Imes en 1978. Une étude de 2020 montre qu’il toucherait plus de 70 % des personnes à haut potentiel ou engagées dans des carrières exigeantes.
Les racines profondes de ce syndrome
1. Une éducation basée sur la perfection
Quand la reconnaissance est liée à la performance, on intègre l’idée que seul l’exploit mérite l’amour.
2. Une peur de décevoir ou d’être rejeté(e)
Le doute devient une stratégie d’anticipation pour éviter la chute. « Si je reste discret(e), je prends moins de risques. »
3. Une méconnaissance de ses propres ressources
Beaucoup de personnes avec ce syndrome ne savent même pas objectivement ce qu’elles valent. Leur boussole est tournée vers l’extérieur.
Comment se libérer progressivement du syndrome de l’imposteur ?
1. Distinguer humilité et auto-sabotage
L’humilité est saine. Mais quand elle te pousse à nier l’évidence de ta valeur, elle devient un frein.
Exemple : Refuser une opportunité en se disant que « d’autres feraient mieux », alors que ton expertise est tout à fait légitime.
2. Revenir aux faits, pas aux impressions
Crée une liste de faits concrets sur tes accomplissements. Vois-la comme un rappel de réalité, non comme une vantardise.
Exemple : « J’ai mené 3 projets à terme avec succès », « mes clients reviennent régulièrement », etc.
3. Identifier les croyances limitantes
Interroge tes pensées automatiques : « Et si on se rendait compte que je n’ai pas les compétences ? » → « Qu’est-ce qui prouve cela ? Qu’est-ce qui prouve le contraire ? »
4. Célébrer ses avancées sans condition
Chaque étape mérite reconnaissance. Même imparfaite. Même petite. C’est l’accumulation de ces pas qui crée la solidité intérieure.
Témoignage inspirant
« J’ai toujours pensé que je ne méritais pas mon poste. Chaque éloge me mettait mal à l’aise. Je passais mon temps à réviser trois fois mes dossiers, à vérifier, à compenser. C’était épuisant. Puis un jour, ma coach m’a demandé : ‘Et si tu te parlais comme tu parles à ton meilleur ami ?’
J’ai pris conscience que mon discours intérieur était cruel. Depuis, j’ai appris à reconnaître mes forces. Ce n’est pas de l’arrogance : c’est de l’alignement. Je suis toujours exigeante, mais je ne me nie plus. Et ça change tout. »
Élodie, 38 ans, cheffe de projet
Conclusion mentorante :
Tu as le droit d’avoir réussi. Le droit de ne pas tout remettre en question. Le droit d’être imparfait(e) et pourtant légitime.
Ce n’est pas ton humilité qui fait ta valeur. C’est ta vérité.
Apprendre à recevoir ses propres compétences, c’est aussi apprendre à les offrir pleinement. Et si aujourd’hui, tu posais un regard plus juste sur toi-même, que verrais-tu vraiment ?
Chez NUANCES MENTORA, nous croyons que l’alignement commence quand on cesse de se cacher derrière le doute. Et ce travail intérieur peut se faire guidé, pas à pas.