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Sortir du perfectionnisme : comment avancer sans s’épuiser

Le perfectionnisme t’épuise ? Voici des clés pour avancer avec exigence, sans t’oublier.

Tu veux bien faire. Mieux faire. Toujours faire plus. Et si possible, sans erreur, sans faille, sans critique. Ton exigence est noble… mais elle te fatigue. Ton perfectionnisme, au lieu de te porter, te freine. Il te fait douter, recommencer, t’auto-juger.

Le perfectionnisme est l’un des saboteurs les plus répandus parmi les personnes engagées, sensibles, ambitieuses. Il s’installe discrètement, au nom de la rigueur… mais finit par te déconnecter de ta spontanité.

Dans cet article, on va comprendre ses racines, ses mécanismes invisibles, et surtout : comment en sortir, sans renier ton envie de bien faire.

Qu’est-ce que le perfectionnisme ?

Le perfectionnisme est une tendance à viser un idéal inatteignable, en se mettant une pression constante pour être impeccable, impeccable… voire invisible.

Signes typiques :

  • Difficulté à déléguer ou à livrer un travail « imparfait »

  • Tendance à procrastiner par peur de mal faire

  • Remise en question permanente de soi

  • Sentiment d’être jamais assez bien, jamais assez prêt(e)

Encadré psycho : Selon l’American Psychological Association, le perfectionnisme pathologique est corrélé à l’anxiété, au burn-out et à la dépression. Il ne s’agit donc pas d’une simple exigence, mais d’un mode de contrôle qui peut devenir toxique.

D’où vient ce besoin de perfection ?

1. Une recherche de reconnaissance

Derrière le perfectionnisme, il y a souvent une quête d’amour, de validation ou de sécurité. L’enfant qui a grandi avec l’idée que « bien faire = être aimé(e) » a internalisé que son droit à l’affection dépendait de ses résultats. À l’âge adulte, cette logique persiste : on pense que notre valeur dépend de ce qu’on produit ou de ce qu’on prouve. Résultat : on s’épuise à chercher l’approbation, sans jamais se sentir pleinement légitime.

2. Une peur du rejet ou de l’erreur

L’erreur est vécue comme un danger. Dans les milieux familiaux ou scolaires où la faute était punie ou ridiculisée, on développe une hypervigilance. Faire parfait devient une stratégie de protection. Le perfectionnisme est alors un moyen d’éviter la critique, l’humiliation, ou même l’exclusion. Cela peut rendre chaque prise de parole, chaque décision, extrêmement coûteuse émotionnellement.

3. Une fausse croyance sur la valeur personnelle

Beaucoup de perfectionnistes croient inconsciemment qu’ils ne valent quelque chose que s’ils excellent, brillent, ou atteignent l’exceptionnel. Cette croyance crée un système intérieur binaire : soit tu réussis de manière éclatante, soit tu es un imposteur. Il n’y a plus de place pour l’essai, la progression, l’humilité. Cela bloque la créativité, l’audace et l’acceptation de l’imperfection, pourtant inhérente à toute évolution.

Comment sortir du perfectionnisme sans renier ton exigence ?

1. Réhabilite le droit à l’essai

Remplace le mot « erreur » par « expérience ». Apprends à te féliciter pour l’action, pas pour le résultat.

Exemple : préparer une présentation et l’offrir, même imparfaite, vaut bien plus que 3 semaines de réécriture.

2. Célèbre le 80 %, pas le 110 %

L’excellence est rarement dans la perfection. Elle est dans l’impact, la cohérence, l’élan.

Encadré psycho : Les travaux de Brené Brown montrent que la vulnérabilité (oser montrer ses imperfections) renforce la confiance en soi et la qualité des relations.

3. Apprends à t’auto-valider

Arrête d’attendre l’approbation externe. Pose-toi régulièrement la question : « Est-ce que je suis aligné(e) avec ce que j’ai fait ? »

4. Désensibilise ton regard sur l’inachevé

Ouvre des espaces où l’imparfait est autorisé. Lâche sur un e-mail, une tenue, une idée…

Exemple : envoie un message sans le relire 4 fois. Et observe que le monde ne s’effondre pas.

5. Remplace la pression par l’engagement

Ton exigence peut devenir une ressource si elle est canalisée par un sens, une vision. L’idéal n’est pas de faire parfait. C’est de faire vrai, utile, aligné.

Témoignage inspirant

« J’étais la première de la classe. Celle à qui on demandait l’exemple, celle qu’on félicitait… mais aussi celle qu’on n’écoutait jamais vraiment quand elle disait qu’elle était fatiguée. J’ai grandi avec l’idée que je devais toujours faire mieux pour mériter l’attention, pour être respectée.

À 30 ans, je gérais mon entreprise, deux enfants, et un agenda millimétré. Mais à l’intérieur, je vivais sous tension constante. Chaque projet devenait une épreuve : je corrigeais, retouchais, reformulais… jusqu’à l’épuisement. Je n’arrivais même plus à savourer une réussite.

Le déclic est venu lors d’un coaching où on m’a posé cette question : ‘Si tu livrais à 90 %, qu’est-ce que tu gagnerais ?’ J’ai testé. J’ai remis un rapport avec une marge d’approximation. Personne ne l’a remarqué. Moi, j’ai gagné 3 heures… et un peu de paix.

Depuis, j’apprends à doser. Mon exigence reste et c’est une force. Mais elle ne me dévore plus. Aujourd’hui, je choisis mes 100 % avec discernement. Et j’accepte que parfois, le suffisant est déjà magnifique. »

 Laura, 35 ans, entrepreneure

Conclusion mentorante :

Tu peux vouloir bien faire… sans te sacrifier. Tu peux viser l’excellence… sans t’écraser. Tu peux être exigeant(e)… et imparfait(e).

Le perfectionnisme n’est pas une preuve de valeur. C’est souvent un masque, une stratégie apprise pour être aimé(e), respecté(e), sécurisé(e). Mais il t’enferme. Il te coupe de ta légèreté, de ta créativité, de ton droit d’essayer.

Faire la paix avec l’imperfection, ce n’est pas renoncer à l’ambition. C’est choisir la justesse plutôt que l’excès. C’est remettre l’intention au cœur de l’action.

Et si tu remplaçais le mot « parfait » par « authentique » ? Si tu faisais aujourd’hui avec ton cœur, ton savoir, ton énergie du moment est-ce que ce ne serait pas déjà suffisant ?

Chez NUANCES MENTORA, nous croyons que l’alignement se construit quand tu fais la paix avec ton humanité. C’est là que tu reprends ton pouvoir. Et cela change tout.

FAQ

Q1 : Le perfectionnisme est-il une qualité ou un défaut ?

R : Cela dépend. Il devient un problème quand il empêche l’action ou nuit au bien-être.

Q2 : Comment savoir si je suis perfectionniste ?

R : Si tu ressens souvent que ce que tu fais n’est jamais assez bien, c’est un signe fort.

Q3 : Le perfectionnisme peut-il causer du burn-out ?

Oui. Il peut entraîner surcharge, auto-critique, et épuisement chronique.

Q4 : Peut-on sortir du perfectionnisme ?

R : Oui, avec un travail sur les croyances, la bienveillance envers soi et des actes concrets de décrochage.

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