Tu veux bien faire. Tu veux comprendre, prévoir, gérer. Mais parfois, plus tu t’accroches, plus tu t’épuises.
Ce que tu vis t’échappe. Tu ressasses. Tu t’agites. Tu contrôles. Et la paix semble s’éloigner.
Lâcher prise, ce n’est pas renoncer à agir. C’est renoncer à vouloir tout maîtriser. C’est retrouver ton centre, là où tu peux encore choisir : ton regard, ton souffle, ton pas suivant.
Dans cet article, on explore pourquoi c’est si difficile de lâcher prise, ce que cela signifie vraiment, et comment amorcer ce mouvement libérateur.
Pourquoi avons-nous tant de mal à lâcher prise ?
1. Le contrôle rassure
Le cerveau aime le prévisible. Contrôler donne une illusion de sécurité. Lâcher prise, c’est affronter l’inconnu. Et l’inconnu fait peur.
Le psychiatre Christophe André présente le lâcher-prise non comme une faiblesse, mais comme une compétence émotionnelle essentielle. Il le définit comme la capacité à ne pas s’agripper à ce qui nous échappe, en particulier face à l’anxiété. Apprendre à lâcher prise, c’est reconnaître ses limites, se désengager des pensées de contrôle, et restaurer un rapport apaisé à la réalité. Une approche thérapeutique reconnue pour réduire le stress chronique et améliorer la résilience émotionnelle.
2. Le passé nous a appris à nous méfier
Si tu as vécu des imprévus, des déceptions, des ruptures brutales, tu as peut-être appris à tout surveiller. Laisser faire semble dangereux.
3. On confond lâcher prise avec abandon
Tu crois peut-être que lâcher prise, c’est se soumettre, renoncer, démissionner. Alors tu t’accroches, même si tu t’écroules.
Encadré psycho : La psychologie positive parle de « l’acceptation active » : accueillir ce que l’on ne peut changer pour dégager de l’énergie sur ce que l’on peut encore transformer.
Ce que le lâcher-prise n’est pas
Ce n’est pas fuir tes responsabilités
Ce n’est pas être passif(ve) ou fataliste
Ce n’est pas devenir détaché(e) de tout
C’est apprendre à faire la part entre ce que tu peux changer, et ce que tu dois accueillir. Et y mettre ton énergie de manière juste.
5 clés concrètes pour amorcer le lâcher-prise
1. Nommer ce que tu ressens
Commence par poser des mots : peur, fatigue, frustration. Ce que l’on nomme devient moins oppressant.
2. Respire en conscience
Ramène ton attention au corps. Inspire, expire, sans forcer. Ton souffle est un ancrage immédiat.
3. Fais une pause d’intention
Demande-toi : « Qu’est-ce qui est essentiel, ici, maintenant ? ». Cette question ramène du calme dans le chaos.
4. Accepte l’inconfort comme passage, pas comme verdict
L’inconfort n’est pas un échec. Il est souvent la porte vers une étape nouvelle.
5. Choisis un acte symbolique de lâcher-prise
Supprime un mail inutile, annule un rendez-vous superflu, écris et déchire une pensée obsédante. Ce sont des rituels de reprise de pouvoir.
Témoignage inspirant
« Quand mon projet a échoué, j’ai voulu tout reprendre en main. Tout contrôler. J’étais persuadé que plus je forcerais, plus je pourrais réparer.
Mais je m’épuisais. Je n’écoutais plus rien, ni personne. Jusqu’à ce que mon corps dise stop. J’ai commencé à pratiquer la respiration, la marche lente, le silence.
Petit à petit, j’ai senti que je n’avais pas besoin de tout porter. Que je pouvais être présent sans être écrasé. Lâcher prise n’a pas réglé mes problèmes. Mais ça m’a rendu ma clarté. »
Damien, 42 ans, ancien cadre reconverti
Conclusion mentorante :
Lâcher prise n’est pas une faiblesse. C’est un choix de confiance. Ce que tu ne peux pas changer, tu peux l’accueillir. Et ce que tu peux transformer, tu le feras avec plus de calme, de discernement, de souffle.
Tu n’as pas à tout porter. Tu peux respirer, ici et maintenant. Et laisser la vie participer.
Chez NUANCES MENTORA, nous croyons que la paix ne se trouve pas dans le contrôle. Elle se cultive dans l’ancrage, l’ajustement, l’alignement.